Édito :
« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » Mt 16,24 L’année liturgique nous invite à méditer, à partir du 10 mars jusqu’à Pentecôte, la passion de Jésus et sa résurrection qui sont au cœur de la foi chrétienne, annoncée par Jésus dès le début de sa vie publique et dont les récits tiennent une place très importante dans les Évangiles. Nos cultes, nos liturgies, nos sacrements gravitent autour de ces réalités que sont la croix et le tombeau vide. Jésus appelle ses disciples à le suivre jusque-là. Ce n’est pas que la souffrance soit en elle-même un chemin de salut, mais, dans la souffrance, le salut se reçoit quand notre chemin de douleurs devient le chemin du Christ lui-même. La souffrance est toujours révoltante, mais si dans la souffrance, nous Le trouvons vivant à nos côtés, uni à notre vie, souffrant avec nous, alors nous pouvons dire un nouveau « oui » à la vie, à la vie plus forte que la destruction et la mort. Ce chemin dans la souffrance n’ignore pas la peur, le dégoût et la tristesse (Mc 14,36). Ce que Jésus a connu, nous le connaîtrons aussi. La croix et la résurrection sont au centre de la vie chrétienne, car là s’opère une communion bouleversante et un grand échange d’amour : quand nous portons notre croix, c’est en fait celle de Jésus que nous portons, et notre croix est exactement celle que Jésus a portée en assumant le fardeau qui nous accable. Sur la croix, Jésus a remis son esprit à son père et le père nous envoie son esprit pour que le chemin de Jésus devienne jusqu’au bout notre chemin..
Pasteur Pascal Geoffroy
Les Églises Protestantes Unies dans la Marne et les Ardennes proposent :
Les conférences sur Dieu le Père
Le samedi 11 mai 2019 à 18h00 au Temple Paternité et autorité dans l’ancien testament.
Par le Pasteur Dany Nocquet Professeur d’Ancien Testament à l’Institut Protestant de Théologie de Montpellier.
Nouvelles de nos familles
Nous avons la tristesse d’annoncer le décès de Mme Paulette Linette à l’âge de 93 ans le culte d’action de grâce a été célébré par le pasteur Xavier Langlois le 5 février 2019.
Billet biblique : RESURRECTION :
par Colette DANTU
Au groupe biblique PNEUMATA, nous avons étudié l’épisode de la mort et de la « résurrection » de Lazare (Jean 11/1-44) : quelle histoire ! Forte de tous nos questionnements, je l’ai relue (à la lumière du texte grec) … Lazare est-il seulement endormi, ou est-il mort ? Notre ami Lazare s’est endormi, dit Jésus, mais je vais le réveiller. (Les disciples) : Seigneur, s’il s’est endormi (même verbe), il est sauvé (= guéri). Jésus avait parlé de sa mort, mais eux pensèrent qu’il parlait du repos dû au sommeil. Alors, Jésus leur dit avec franchise : Lazare est mort ; je me réjouis pour vous de ne pas avoir été là, parce qu’ainsi vous croirez en moi (Étrange attitude envers un ami !).
Quand il avait appris, quatre jours plus tôt, la maladie de « celui qu’il aimait » (= aimer d’amitié), il avait dit : « cette maladie ne mène pas à la mort, mais elle est en vue de la gloire de Dieu pour que, par elle, soit glorifié le Fils de Dieu » (v. 4). Alors… malentendu ? Jésus utilise l’image du sommeil (comme souvent dans le NT : se relever, se réveiller = la résurrection) pour parler de la mort. Que veut nous dire Jean par cette scène spectaculaire ? La réponse est peut-être dans ce dialogue entre Jésus et Marthe :
Marthe : Si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort.
Jésus : Ton frère se relèvera (= reviendra à la vie)
Marthe : Je sais qu’il se relèvera à la résurrection, au dernier jour.
Jésus : Moi, JE SUIS la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, même s’il est mort, vivra. Crois-tu cela ?
Marthe : Oui, Seigneur, je suis convaincue que toi, tu es le Messie, le Fils de Dieu venant dans le monde. »
Certes, en relevant Lazare, Jésus signe son arrêt de mort (11/53), mais il donne aussi un sens à cette scène : en se montrant vainqueur de la mort, il donne l’espérance à tous ceux qui ont mis leur foi en lui ; il révèle la GLOIRE de Dieu, c’est-à-dire que les Hommes croient que Jésus est l’envoyé du Père. Pour Marthe et pour nous, la résurrection n’est plus à la fin des temps, mais aujourd’hui : je suis la résurrection et la vie dès maintenant, si tu crois en moi. Crois-tu cela ?
Clin d’œil biblique :
par Colette DANTU
D’où vient l’expression : pleurer comme une madeleine ?
Pour le savoir… à vos Bibles ! (On ne gagne rien, sauf une meilleure connaissance de la Bible qui a souvent influencé notre langue ; réponse dans le prochain numéro du bulletin).